James Adjovi, ingénieur basé en Côte d’Ivoire et formé à l’Institut national polytechnique Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro, est en train de se faire nom grâce à son produit naturel qui peut venir à bout de la maladie du swollen shoot. Appelée BioElit, la solution à base de graines de margousier et d’autres plantes, permettra aux producteurs de cacao de voir l’avenir avec plus de sérénité.

Selon les chiffres disponibles, 100 000 hectares de pieds de cacaoyer ont été touchés par la maladie du swollen shoot. Mais le scientifique James Adjovi a trouvé le remède contre cette bête noire des agriculteurs en lançant une solution à base de graines de margousier, déjà adopté par plus de 600 producteurs de cacao et une vingtaine de coopératives.

Une nouvelle qui réjouit le Conseil du café-cacao (CCC) en Côte d’Ivoire qui avait alerté sur les menaces qui pèsent sur la filière, notamment le risque de voir des dizaines de milliers de pieds de cacaoyer détruits d’ici 2022 par la maladie du swollen shoot. Ce virus qui se caractérise par le gonflement des rameaux du cacaoyer, le jaunissement et la déformation des feuilles, et par des cabosses de petite taille, a déjà causé d’énormes pertes dans les plantations depuis 2013.

Selon James Adjovi, BioElit a été confectionné sans ajout de produits chimiques et industriels. Il a des fonctions d’insecticide, de fongicide et de fertilisant, et peut être utilisé sans crainte d’effets négatifs sur les plantes et sur les utilisateurs. Une telle initiative pourrait non seulement aider les planteurs à augmenter leurs revenus, mais va également contribuer à la croissance de la filière cacao en Côte d’Ivoire, qui est le premier exportateur mondial. Les témoignages des producteurs locaux semblent d’ailleurs confirmer l’efficacité du produit.

La découverte de James Adjovi s’est déjà traduite par un impact sur le rendement. « Le planteur recherche un gain, or la récolte a doublé. L’autre avantage avec ce produit, c’est la régénération du cacaoyer », a déclaré Enoh Foba, producteur agricole et président des pépiniéristes ivoiriens dont les propos ont été rapportés par l’agence Ecofin.

Selon le concepteur de BioElit, plus de 600 producteurs et une vingtaine de coopératives utilisent déjà BioElit au niveau local. Des essais sont également en cours pour son utilisation sur d’autres cultures comme le riz, la tomate et l’hévéa.