Une messe, un culte protestant méthodiste et une prière à la mosquée pour les candidats aux examens qui vont débuter prochainement par les compositions pour le certificat d’études du premier cycle (Cepe). Ces prières organisées à la demande du ministère de l’éducation nationale visent, entre autres, à sensibiliser tout un chacun face au phénomène de fraude aux examens.
Alors que la période des examens va démarrer le 8 juin prochain, les religieux ont appelés les parents et les enfants à lutter contre la tricherie et la fraude. Les guides religieux chrétiens et musulmans marquent ainsi leur participation à la deuxième journée nationale de prière pour l’école, instaurée par le ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation.
Selon le journal La Croix Africa, la situation de l’école ivoirienne qui fait face à des difficultés, inquiète les guides religieux chrétiens et musulmans qui, depuis plusieurs années, prient pour elle. L’année dernière, l’Église des Assemblées de Dieu avait programmé une journée de prière « pour le ministère de l’éducation nationale afin que ses prises d’initiative puissent avoir un impact conséquent sur la jeunesse. »
La bénédiction des candidats à l’approche des examens de fin d’année est devenue une habitude en Côte d’Ivoire, où chrétiens et musulmans confient le bon déroulement des compositions au Seigneur. « En tant que chrétiens, c’est une bénédiction que nous faisons comme avant toute activité », explique le père Joël N’guessan du diocèse de Bouaké dans le centre de la Côte d’Ivoire. « Le faisant, nous demandons au Seigneur de bénir l’œuvre de leur main comme dit le psaume. La prière vient donc pour consolider les efforts des apprenants et les accompagner spirituellement pour la réussite. »
Le ministère de l’Éducation nationale mène une campagne de lutte contre la tricherie autour du thème « Ensemble pour une école résiliente et compétitive, sans tricherie ». L’année dernière, il a enregistré 16 000 cas de fraude aux examens à grand tirage. Pour cette année, les responsables qui veulent « atténuer », sinon « annihiler » la fraude et la tricherie lors des examens, comptent sur la participation des guides religieux.