La 5ème édition de la conférence sur le Risque Pays Côte d’Ivoire de l’agence de notation Bloomfield a eu lieu le jeudi 3 juin 2021 au Sofitel Hôtel Ivoire de Cocody. Elle a été marquée par l’allocution du ministre de l’Economie et des Finances, Adama Coulibaly, et sa participation à un panel sur le thème : « La résilience de l’économie ivoirienne peut-elle absorber les conséquences de la pandémie et relancer l’économie ? ».
Pour le panel modéré par le journaliste Alain Foka, on relève la participation du président de l’Autorité nationale de régulation des marchés publics (ANRMP), Yacouba Pénagnaba Coulibaly, du directeur général de la CIE/SODECI, Ahmadou Bakayoko, et du patron de Bloomfield Investment Corporation, Stanislas Zézéqui a présenté le faisant ressortir que le niveau croissant de l’insécurité et de la criminalité pourrait entamer le climat des affaires.
Pour le ministre Adama Coulibaly, l’économie ivoirienne a su démontrer sa résilience avec un taux de croissance de 1,8% en 2020 face aux différents chocs nationaux et internationaux dus à la Covid-19. Et cela malgré le fit que le déficit budgétaire se soit retrouvé dégradé passant de 2,3% du PIB en 2019 à 5,6% du PIB en 2020. Tout cela vaut une note de 5,6 sur 10 qui classe la Côte d’Ivoire dans la catégorie de risque modéré avec une perspective stable, donc pas de frein à l’investissement, mais avec des faiblesses à rectifier.
« Concernant le taux de croissance économique en 2020, il convient de noter qu’il sera meilleur que celui indiqué dans le rapport du fait des mesures des plans de riposte sanitaire et économique. Les évaluations en cours indiquent que le taux de croissance devrait se situer à 2% contre 1,8% ; le taux dans le rapport devrait être modifié en conséquence. Le déficit budgétaire connait une dégradation en 2020 du fait des effets de la pandémie mais devrait revenir à la norme communautaire à moyen terme », a aussi soutenu le membre du gouvernement.
Il a aussi été avancé que la transformation industrielle est au cœur du PND 21-25 afin de créer de la valeur ajoutée et des emplois. Les autorités promettent en outre une amélioration de l’indice de sécurité tout en faisant remarquer que les « problèmes constatés ici ou là » ne concernent pas seulement le pays. Non sans indiquer que le gouvernement examinera avec grand soin les pistes de solutions proposées par le rapport Risque-Pays, de même que les recommandations qui se dégageront des différents panels de haut niveau.
Les pistes de solutions portent, entre autres, sur la nécessité d’une transformation industrielle et un modèle économique de la Côte d’Ivoire susceptibles de résister aux chocs. Une économie ivoirienne portée par les champions nationaux grâce à une confiance accrue accordée à l’initiative privée locale.
Rappel a, enfin, été fait que qu’au niveau du gouvernement un texte vient d’être adopté sur le secteur de l’Energie visant à faire en sorte que les grands majors, les investisseurs internationaux puissent s’appuyer sur les acteurs locaux des différents secteurs pour pouvoir mener leurs investissements. « Quand on parle des champions nationaux, ce ne sont pas des grands seulement, c’est aussi des jeunes pousses qu’on peut encourager surtout dans un secteur comme le digital », a-t-on aussi expliqué.
