A l’occasion de sa visite de travail en Côte d’Ivoire, Paul Koffi Koffi, le Commissaire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), a échangé dernièrement sur la promotion du secteur privé, à l’immeuble Sciam au Plateau d’Abidjan, avec le ministre ivoirien de l’Economie et des Finances Adama Coulibaly.

Paul Koffi Koff a indiqué être venu rencontrer son hôte en sa qualité de ministre statutaire représentant la Côte d’Ivoire au sein de l’institution économique sous-régionale. A ce titre, il a précisé: « Nous avons des dossiers sur la table sur lesquels nous avons voulu échanger avec le gouvernement ivoirien, notamment le ministre de l’Economie et des Finances. Qui, comme vous le savez, est le ministre statutaire qui représente la Côte d’Ivoire au sein du Conseil des ministres ». 

Le Commissaire qui a souligné que les questions économiques aujourd’hui visent surtout à soutenir le secteur privé. « Nous avons beaucoup parlé du secteur privé pour voir comment ce secteur peut être le second souffle de la croissance de nos économies, étant donné que l’Etat a fait le maximum. Mais l’Etat a des limites. Donc, avec le ministre de l’Economie et des Finances, nous avons développé l’idée que très bientôt, la Commission mettra sur la table une politique du secteur privé ».

Paul Koffi Koff, estimant que la Côte d’Ivoire a un programme d’avant-garde, a affirmé que l’organisation qu’il dirige est venue s’en inspirer pour qu’au niveau communautaire, « nous puissions parler le même langage ». Celui qui a pris fonction le 10 mai dernier a également fait savoir que l’UEMOA a désormais en son sein un département Développement de l’Entreprise, un département des Mines, un département de l’Energie et un département de l’Economie numérique. 

A savoir que l'économie ivoirienne, la plus forte de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest, reste une destination privilégiée pour les investisseurs étrangers dans la région. Selon le Rapport sur l'investissement dans le monde 2020 de la CNUCED, le pays a été en mesure d'attirer 1 milliard USD d'IDE en 2019, une augmentation par rapport à 620 millions USD en 2019. Cependant, en raison de la pandémie de Covid-19, les flux d'IDE en direction de la Côte d'Ivoire ont connu une baisse sensible.

«Nous avons des codes sur beaucoup de secteurs : le secteur minier, le secteur des investissements, etc. Nous avons donc voulu voir la position de la Côte d’Ivoire qui développe ces instruments également à son niveau : comment est-ce qu’on peut faire converger les codes au niveau des Etats, ainsi que la réglementation communautaire dont nous avons la responsabilité d’en assurer l’harmonisation ? », a aussi fait savoir Paul Koffi Koffi.