Dans un communiqué diffusé à partir d’Abidjan ce 16 septembre 2021, le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a annoncé la création d’un fonds de garantie pour la production cinématographique ivoirienne. Le projet a été présenté au cours d'une séance de travail à la Primature avec les acteurs du secteur.
La Primature a indiqué que ce mécanisme financier au profit du secteur de la cinématographie de la Côte d’Ivoire faisait partie des doléances des professionnels pour leur permettre de recourir à des financements pour réaliser des productions ambitieuses. Une sollicitation effectuée il y a déjà un bon moment et qui va trouver enfin une concrétisation.
« Je vous ai compris et, véritablement, nous allons agir. La volonté politique est claire et sans aucune ambiguïté. Vous le verrez sur le budget 2022. », a dit le Premier Ministre, en réponse aux acteurs de la filière qui sollicitaient un accompagnement du gouvernement pour exprimer tout le potentiel dont regorge le secteur.
Dans ce cadre, Patrick Achi a instruit le ministre de la Culture et de l’Industrie des Arts et du Spectacle, Arlette Badou N’Guessan, présente à la cérémonie, à l’effet de mettre en place à fin 2021 des projets de textes devant assurer un cadre légal et réglementaire plus renforcé pour le secteur. En outre, le budget du Fonds de Soutien à l’Industrie Cinématographique (FONSIC) connaitra une augmentation.
Depuis l'avènement du numérique vers le début des années 2000, de nouveaux films sont produits régulièrement en Côte d’Ivoire. Citons Coupé décaler de Fadiga Demilano, Les bijoux du sergent Digbeu d'Alex Quassy, Signature d'Alain Guikou ou encore Un homme pour deux sœurs de Marie Louise Asseu. On compte actuellement la sortie d'un film tous les trois mois en moyenne.
Mais le cinéma ivoirien continue à souffir d'un manque criant de professionnalisme, tandis qu'il est particulièrement difficile pour les producteurs ivoiriens de trouver un financement décent et qu'il n'existait aucune école de cinéma digne de ce nom dans le pays. La création création d’un fonds de garantie pour la production cinématographique devrait contribuer significativement à changer la donne.