Le ministère de l’Enseignement supérieur mobilise les parties prenantes pour assurer une meilleure mise en œuvre dans l’enseignement supérieur du système LMD (Licence – Master - Doctorat) et notamment pour définir les mesures d’harmonisation des formations doctorales. A savoir que les écoles doctorales et les laboratoires de recherche sont l’une des principales composantes du LMD.
Dernièrement, Assinie a abrité une rencontre portant sur l’élaboration d’un processus de création, d’organisation et de fonctionnement des écoles doctorales. L’atelier réunit une cinquantaine de personnes parmi lesquelles les responsables d’université. Le ministre en charge de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Adama Diawara, a affirmé à cette occasion que la Côte d’ivoire doit mener une réforme assurant la qualité des formations doctorales et préparer les doctorants à leur activité professionnelle.
Pour rappel, il y a quelques mois, plusieurs milliers de docteurs sans emploi ont entamé une manifestation pour réclamer leur intégration à la fonction publique. Face à cette revendication, le ministère prévoit le recrutement de 660 personnes dans les universités publiques.
Aussi, avec cette réforme, le pays s’achemine vers la mise en place d’écoles doctorales, soit 8 au total dont une pour chaque domaine couvert par le Réseau pour l’excellence de l’enseignement supérieur en Afrique de l’Ouest (REESAO). En tenant compte des tendances mondiales actuelles, le REESAO a identifié 8 domaines de formation prioritaire notamment : les sciences et technologies, les sciences agronomiques, les sciences juridiques, politiques et de l’administration, les sciences économiques et de gestion, les sciences de l’homme et de la société, les lettres, langues et art, les sciences de l’éducation et de la formation, et enfin les sciences de la santé.
En harmonisant ses écoles doctorales, la Côte d’Ivoire veut par la même occasion s’arrimer au système LMD. Si sa mise en œuvre a été harmonisée au niveau des formations de licence et de master, au niveau du doctorat, c’est chaque université qui gère de façon unilatérale ses programmes de formation. Le plus souvent, ses programmes ne sont pas élaborés en concertation avec le secteur privé. Une situation qui rend difficile l'atteinte des objectifs, surtout en matière d'employabilité.