Comme annoncé le lundi 17 janvier dernier, au Musée des Civilisations de Côte d’Ivoire sur le retour du Djidji Ayôkwè, tambour parleur du peuple Tchaman, l’émissaire de la France, Jean-Luc Martinez, Président-Directeur du Musée du Louvre, a été reçu en audience par Harlette Badou N’Guessan Kouamé, Ministre de la Culture et de l’Industrie des Arts et du Spectacle.
Selon le communiqué publié par les autorités ivoiriennes, les échanges entre le membre du gouvernement et son hôte ont porté notamment sur la coopération pour la rédaction d'une loi-cadre sur le retour des biens culturels en Côte d’Ivoire et particulièrement sur le Djidji Ayôkwè.
A l’issue de cette rencontre, les deux parties se sont accordées sur la nécessité de la « mutualisation des efforts pour la réussite de ce projet ». La Ministre de la Culture et de l'Industrie des Arts et du Spectacle a dit sa satisfaction pour la disposition de la France à avancer sur ce dossier et à instruit ses collaborateurs, en particulier la Directrice du Musée des Civilisations de Côte d'Ivoire, Sylvie MemeL Kassi à prendre toutes les dispositions pour encadrer le retour de cet objet muséal.
A savoir, enfin, que le Djidji Ayokwe est un tambour mythique des Ebrié, peuples de la Côte d’Ivoire. Il émet des sons variés utilisés pour transmettre des messages entre localités, villages près d’Abidjan. Il a été un outil de communication très utile à la résistance contre les colons. L'instrument était destiné à transmettre des indications ou des ordres à caractères politiques ou économiques.
Cet important objet du peuple Atchan compte jusqu’ aujourd’hui, au nombre des pièces authentiques africaines du célèbre musée du Quai Branly en France. Inscrit dans le processus du retour aux sources des biens culturels retenus depuis l’ère de la colonisation. Mais d’autres éléments du patrimoine culturel et artistique ivoirien sont aussi dans la liste des pièces à rapatrier.