Devenue aussi une attraction touristique, le Goli est une danse sacrée que les Baoulé ont empruntée à leurs voisins Wan vers 1900. C’est un spectacle de danse de masque d’une journée entière et qui mobilise l’ensemble du village. Tout le monde prend part aux festivités, mais le cœur même du Goli, c’est le masque. Tous les ans, le Goli est au centre d’un festival à Béoumi.
Obtenu à partir du bois mi-dur, le masque présente des cornes d'antilope, un visage de crocodile sur lequel figure un éléphant, symbole de force et de sagesse. Sur les côtés, deux disques rouges symbolisent le soleil. Le masque porte un costume composé d'une cape en peau d'antilope sur un amas de fibres de feuilles de palmier fraîches.
Par le passé, le Goli ne faisait son apparition que pour des cérémonies spéciales : funérailles de chefs, des initiés et des dépositaires du masque au cours desquels des sacrifices sont faits pour conjurer le mauvais sort qui pourrait atteindre le village. Le masque danseur sacré, dansé au centre chez les baoulés et au centre -ouest chez les Wan/Gouro de Kounanhiri, est considéré comme un patrimoine culturel ivoirien majeur,
Pour rappel, les Wan, qui font partie du grand groupe ethnique Gouro, sont ceux qui ont crée le « goli », qui est l’une de leurs plus anciennes danses. Le « goli » qui imite le dragon lorsqu’il danse, selon les Wan, montre la manifestation d’un esprit qui l’habite provisoirement; de sorte que la personne qui le porte subit inconsciemment ses gestes brusque et répétés. Le nom du masque est donné à certaines personnes soit pour les protéger, soit pour en pérenniser le nom aux fins d’une succession familiale.