Après l’adoption, le 22 décembre 2021, d’une communication relative à une Stratégie Nationale de Cybersécurité, le gouvernement ivoirien a annoncé son intention de s’activer pour la mise en œuvre du plan visant à mieux sécuriser le cyberespace pour soutenir l’accélération de la transformation numérique et « faire de la Côte d’Ivoire le leader africain en cybersécurité ».

Il est prévu, à cet effet, la création d’un Conseil National de la Cybersécurité et d’une Autorité Nationale de la Cybersécurité. Ce projet, d’un coût global de 18 milliards de francs CFA, va s’étendre sur la période 2021-2025. « La sécurisation du cyberespace est une exigence pour soutenir la transformation numérique », a souligné le gouvernement avant de rappeler que pour contrer les cyberattaques, la Plateforme de lutte contre la cybercriminalité (PLCC) a été créée il y a de cela plus de 10 ans.

Menaces de publications d’images à caractère sexuel et de harcèlement sexuel sur les réseaux sociaux (Facebook, Instagram, Twitter, Snapchat, WhatsApp), fraudes sur les transactions électroniques, utilisation frauduleuse d’éléments d’identification de personne physique, atteinte à l’image et à l’honneur, escroquerie en ligne, etc. Voici le Top 5 des infractions enregistrées en 2021 selon toujours le gouvernement.

Sur la page Facebook de la PLCC, des récits des arnaques des cybercriminels interpelés par la police ivoirienne défilent. Turpides et parfois dramatiques. « Les investigations menées par la PLCC, avec l’appui du Laboratoire de Criminalistique Numérique (LCN), ont permis de remonter à KKJ. Interpellé, puis conduit dans les locaux de la PLCC, KKJ reconnaît qu’il est l’auteur des menaces à l’encontre de GSM », peut-on lire sur la page Facebook de la PLCC.

Selon le directeur de l’Informatique et des Traces technologiques (DITT) au ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, colonel Moussa Guelpétchin Ouattara, la Plateforme enregistre, en moyenne, 4 500 à 5 000 plaintes par an. Composée d’enquêteurs, d’ingénieurs et de techniciens en matière de lutte contre la cybercriminalité, la PLCC effectue des enquêtes judiciaires et organise la traque contre les cybercriminels.

Par ailleurs, la ratification de la Convention de Budapest sur la cybercriminalité du Conseil de l’Europe permet désormais à la Côte d’Ivoire de bénéficier d’une collaboration internationale dans sa lutte, pour une meilleure efficacité. « Déterminé à éradiquer le fléau, le gouvernement ivoirien prévoit le déploiement des services de la PLCC à Yamoussoukro et à Korhogo dans les six prochains mois. L’amélioration du cadre de coopération et le renforcement des ressources humaines de la PLCC sont aussi en vue », a-t-on aussi indiqué.