L'Alliance Smart Africa a officiellement lancé la Smart Africa Digital Academy (SADA) en présence des ministres des TIC de 18 pays membres, dont celui de la Côte d’Ivoire. Il s’agit d’un écosystème d'apprentissage dynamique panafricain visant à améliorer les qualifications en matière de compétences numériques, l'employabilité et à répondre aux besoins grandissants en matière de talents.

Pour garantir une mise en œuvre pratique, SADA comporte cinq modules de mise en œuvre que sont les compétences numériques pour tous, le plaidoyer de STEAM (renforcement de la capacité numérique des systèmes éducatifs), la formation spécialisée en TIC, la formation avancée en informatique et le renforcement des capacités des décideurs (RCD) pour donner aux responsables politiques et décideurs les moyens de connaître les dernières tendances technologiques pour prendre des décisions en connaissance de cause.

Depuis le début de ses activités en août 2020, en se concentrant sur le module RCD, SADA a formé plus de 2000 responsables politiques et décideurs à travers 26 pays, dont la Côte d’Ivoire, sur des sujets de transformation numérique d'actualité, notamment les cas d'utilisation de l'intelligence artificielle, la connectivité 5G, la protection des données et la confidentialité, les politiques de haut débit en milieu rural, les technologies de sécurité, les environnements de sandboxing réglementaires et innovants, les data centers et le cloud. 

L'objectif est d'atteindre plus de 22000 bénéficiaires formés d'ici 2023, soutenus par la vague de mise en œuvre de SADA dans les pays membres. SADA vise à appuyer les plates-formes, le contenu et les initiatives existantes en réunissant un ensemble d'acteurs de l'écosystème du renforcement des capacités. Jusqu'à présent, SADA a collaboré avec l'Union Internationale des Télécommunications, la Banque Mondiale, GIZ, IEEE, GSMA, Intel Corporation, Microsoft, HPE, Google, Ericsson, Rohdes & Schwartz, pour n'en citer que quelques-uns.

Ayant obtenu un financement initial du gouvernement allemand en collaboration avec la Banque Mondiale pour mettre en œuvre le projet AReg4DT (Réglementation Agile pour la Transformation Numérique), SADA se concentrera sur la mise en œuvre d'Académies Numériques Nationales pour soutenir les besoins prioritaires en compétences numériques identifiés de manière unique au niveau national. Les pays actuellement concernés sont la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Burkina Faso, le Congo, le Ghana, le Rwanda et la Tunisie.

Pour l’Alliance Smart Africa, la formation d'un milliard de citoyens peut sembler une tâche impossible. Mais en tant que coalition multipartite, SADA y parviendra grâce aux pouvoirs de l'appropriation, de la collaboration et du partenariat afin de définir un environnement durable pour le développement des compétences. Appel est ainsi fait aux pays membres, les Etats, le secteur privé, les partenaires du développement et toute partie prenante intéressée à soutenir l'initiative pour garantir la réussite de ce programme ambitieux.

Selon les autorités ivoiriennes, Abidjan adhère totalement aux objectifs fixés par l’Alliance Smart Africa et SADA, dans le cadre notamment de la vision de créer un marché numérique unique en Afrique d'ici 2030. La Côte d’Ivoire qui soutient l’importance d’assurer une transformation numérique inclusive en renforçant les compétences numériques des citoyens.