Le prix bord champ du kilogramme de cacao pour la campagne intermédiaire a été fixé à 825 FCFA par le gouvernement ivoirien. Ce prix reste identique à celui de la campagne principale. Une situation inhabituelle, car le prix bord champ du kilogramme de cacao pour la campagne intermédiaire a toujours été en deçà de celui fixé au niveau de la campagne principale.

Le prix bord champ du kilogramme de cacao pour la campagne intermédiaire 2021-2022 est supérieur au prix de celle de 2020-2021 qui était de 750 FCFA. Soit une augmentation de 10%. Selon les responsables, c’est « un effort de plus de l’Etat, qui a accordé 68% du prix Caf aux producteurs au lieu de 60%, et qui s’évalue à 60 milliards de FCFA, en considérant les 12 milliards de FCFA déjà mis à la disposition des braves producteurs par le gouvernement ». 

Ce, en dépit d’un contexte marqué par la pandémie liée à la Covid-19 qui a durement frappé l’économie mondiale. Sans oublier le conflit russo-ukrainien dont l’un des corollaires reste la hausse des cours du pétrole et du prix de la farine de blé au niveau mondial. Ces efforts du gouvernement visent, en gros, à protéger le pouvoir d’achat des planteurs, en particulier, et de la population, en général.

En Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao, la récolte intermédiaire a débuté le 1er avril dernier. Ceci dans un contexte où le pays anticiperait une baisse de sa récolte globale de 10 % à 2,15 millions de tonnes. Selon les dernières données de l’Organisation internationale du cacao (Icco), le marché mondial devrait connaître un déficit de 181 000 tonnes de cacao en 2021/2022.  

Un média économique estime que le prix du bord champ pourrait ne pas satisfaire certains à l’heure où les acteurs de la filière doivent composer avec la hausse du prix des engrais sur le marché mondial lié à la crise entre l’Ukraine et la Russie. Cette situation qui renchérit les coûts de production pour les petits producteurs pourrait affecter la taille de la récolte d’ici fin septembre ainsi que la qualité des fèves. Cependant, nombre d’analystes reconnaissent les efforts du gouvernement ivoirien.