La Côte d’Ivoire dont l’objectif est de devenir un hub énergétique de la sous-région a entrepris de reconstruire son réseau électrique à la fin de la crise post-électorale de 2010-2011. L’aménagement du barrage hydroélectrique de Soubré, d’une puissance installée de 275 mégawatts d’électricité par an, augmentant de 10% la production électrique du pays, est « à la hauteur des ambitions des autorités ivoiriennes », a-t-on indiqué.

Le lancement du projet de ce barrage, l’un des plus grands d’Afrique de l’Ouest, situé à proximité de la ville de Soubré, a eu lieu en 2013. Avec une longueur de 4 km et doté de quatre turbines, le barrage hydroélectrique, d’un coût total de 331 milliards de FCFA a été inauguré, le 2 novembre 2017.

Le gouvernement projette d’apporter, d’ici à 2030, d’importants investissements dans le secteur électrique afin d’atteindre une puissance électrique installée de 4 000 MW sur la même période. L’objectif étant de mettre à la disposition des ménages et des industries, une énergie fiable, de bonne qualité, abondante, équitablement répartie sur l’ensemble du territoire national.

« Nous sommes définitivement sortis de l’ère de la lampe tempête. La réalisation du barrage nous offre de nouvelles opportunités pour nos activités de pêche. L’électricité nous permettra de conserver nos poissons », s’est réjoui Honoré Koubiou, pêcheur à Kpéhiri (Soubré).

Dans un communiqué publié cette semaine, le gouvernement a rappelé qu’avant Soubré, la fourniture d’électricité de la Côte d’Ivoire était assurée à hauteur de 75% par l’énergie thermique. Le quart restant était fourni par les barrages hydroélectriques. Notamment, le barrage de Buyo, de Kossou, de Taabo, d’Ayamé I et II, etc.

L’aménagement du barrage hydroélectrique de Soubré est un projet structurant sur lequel repose la stratégie de développement du potentiel hydroélectrique du pays. Les avantages socio-économiques induits du projet sont perceptibles. Cette infrastructure a facilité l’électrification des villages, la construction d’infrastructures telles que des marchés, des écoles, des centres de santé, etc. L’ouvrage a également contribué à la création de 5 000 emplois sur la période de la construction du barrage et de plusieurs centaines d’emplois permanents.