Sur la période 2021-2025, le gouvernement prévoit l’implantation d’au moins un centre de service civique dans chacun des 12 districts du pays pour soutenir les centres déjà existants. 

Pour mener à bien ce projet, l’Etat a instauré le Service civique national, chargé d’opérationnaliser les différents outils de promotion du civisme et de la citoyenneté, de coordonner les politiques et les programmes sur le civisme, le bénévolat et le volontariat. Le gouvernement compte ainsi impacter le plus grand nombre de jeunes confrontés à la montée de l’insalubrité, de l’intolérance, de la délinquance juvénile, etc.

« Dans l’optique de construire un citoyen modèle, capable de conduire la Côte d’Ivoire vers son développement harmonieux, le gouvernement a décidé, à travers une politique ambitieuse, la réalisation de plusieurs centres de service civique sur l’ensemble du territoire national », a-t-on indiqué dans un communiqué. On soutient en outre que la construction de ces infrastructures favorisera la prise en charge de 12 000 jeunes, soit 1 000 jeunes par district, pour un coût global de 27 milliards de francs CFA. 

Outre la mission de redressement moral dédié aux centres civiques, notamment, des encadreurs militaires, l’apprentissage de l’hymne national, la découverte des armoiries de l’Etat, des différentes institutions de la république et le respect de la chose publique, il leur revient également le rôle d’assurer des cours d’alphabétisation, ainsi que la formation professionnelle qualifiante. 

Institutionnalisés pour résoudre durablement la problématique de l’incivisme, notamment celui des jeunes en Côte d’Ivoire, les centres de services civiques ont contribué à la resocialisation et à la réinsertion de plusieurs jeunes. En 2021, le centre de service civique de Bouaké a abrité la sortie de 150 stagiaires volontaires, dont 100 garçons et 50 filles. Ces jeunes ont bénéficié d’une formation professionnelle qualifiante, d’une durée de six mois, afin d’exercer des activités génératrices de revenus à leur sortie du centre.

En vue d’améliorer leur comportement, 1 600 jeunes en rupture de ban ont été socialisés de 2018 à 2021. Tout comme 700 jeunes volontaires ont reçu une formation de novembre 2021 à mars 2022. Au total, près de 1 700 jeunes ont été traités ces 5 dernières années dans les 5 centres de Service civique existants pour l’heure sur le territoire national.