Présent dans la capitale rwandaise dans le cadre du premier Congrès des aires protégées d'Afrique de l'UICN (APAC), le Ministre ivoirien en charge de l’Environnement a pris part, le 18 juillet 2022, à la cérémonie d’ouverture de cette rencontre qui se tient jusqu’au 23 juillet. 

« Les aires protégées sont essentielles à la survie de la planète », a rappelé le Directeur Général de l'IUCN, Bruno Oberle, lors de l’ouverture des discussions à Kigali. « Et plus nous les gérons au bénéfice de la population et de la nature, plus nous allons construire un avenir où chacun, qu'il soit une personne ou un animal, pourra prospérer », a-t-il ajouté.

Il s’agit pour ces acteurs de faire des propositions pour façonner l'agenda des aires protégées d'Afrique afin de tirer des avantages pour les populations et la nature. A cet effet, ce premier Congrès vise à améliorer le statut de conservation de la nature en Afrique. Selon l'APAC, l'Afrique dépense actuellement moins de 10 % de ce dont elle a besoin pour protéger et restaurer la nature. Ainsi, la recherche de sources de financement innovantes et nouvelles pour les aires protégées d'Afrique, dont la plupart sont sous-financées demeure l'un des éléments clés des discussions de cette semaine à Kigali. 

Interrogé sur ce point, le Ministre Ivoirien a soutenu que « la conservation de la biodiversité est essentielle dans notre développement économique car c’est un secteur qui emploie de nombreuses personnes directement ou indirectement. En Côte d’Ivoire, les autorités ont pris des mesures fortes visant à augmenter le niveau d'investissement dans la biodiversité et l’accompagnement de projets qui soutiennent nos écosystèmes. Un tel mécanisme a été possible à travers des partenariats public-privé, le développement de solutions écotouristiques impliquant les communautés riveraines et l’appui des PTFs ».
 
Par ailleurs, l’adoption d’un décret le 06 juin dernier portant création de l’Aire Marine Protégée de Grand Béréby vient édifier l’engagement du gouvernent ivoirien, qui dans cet élan a prévu créer plusieurs autre AMP. Le pays dispose d’un réseau de 16 aires protégées. Ce riche patrimoine biologique représente près de 2 160 744 hectares de biotopes, selon les données fournies par l’Office Ivoirien des Parcs et Réserves (OIPR).