L’Agence national d’appui au rural (ANADER) vient de signer un accord tripartite avec les entreprises Scania et Total Energies Marketing Côte d’Ivoire, en vue de produire du biocarburant découlant de la valorisation des sous-produits agricoles le mardi 05 juillet 2022 à Abidjan. La signature a été effectuée en présence du ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani. 

Selon les explications fournies, la convention de partenariat public-privé (PPP) paraphée par le directeur général de l’Agence national d’appui au rural, Sidiki Cissé, le directeur général de Scania, Johan Kölhler et le directeur général adjoint de Total Energies Marketing Côte d’Ivoire, Félix Boni, vise à mettre en place un projet pilote pour produire 3 000 litres de biodiesel.

Ce projet pilote sera mis en œuvre à Soukoukro (Sikensi) sur une période de 12 mois. Il porte sur la production du biodiesel, les analyses en laboratoire du biodiesel et de ses co-produits ainsi que le test d’utilisation du biodiesel produit dans un autobus de marque SCANIA de la SOTRA pendant 30 jours.

L’ANADER assurera le lead dans l’approvisionnement en matières premières, Total Energies apportera son expertise technique et livrera le biodiesel tandis que Scania procèdera à la validation de la qualité du produit. « Ce projet vient consolider la position de puissance agricole du pays. Elle contribuera également à la transformation structurelle de l’économie par le renforcement de la capacité industrielle », a-t-on aussi fait savoir.

Pour le ministre d’Etat, le projet, en plus de rapporter des revenus supplémentaires aux producteurs et transformateurs des produits agricoles, contribuera efficacement au respect des engagements pris par la Côte d’Ivoire lors de la Cop 21 à Paris en termes de réduction de gaz à effet de serre.

Quant au directeur général de l’ANADER, il a expliqué que la forte activité agricole en Côte d’Ivoire a pour corollaire l’existence d’un énorme gisement de sous-produit agricole qui est peu valorisé. C’est pour adresser cette problématique, a-t-il souligné, que sa structure a débuté, depuis 2007, la réflexion sur la valorisation de cette biomasse en recherchant les technologies existantes pouvant permettre des usages économiquement pertinents de ces résidus ou sous-produits agricoles.