En Côte d’Ivoire, le Salon des industries musicales de l’Afrique francophone (Sima), qui s’est tenu la semaine dernière, a permis aux professionnels du secteur de mieux cerner les problématiques liés au marché. « Dès le Keynote sur le digital et le streaming de Jean-Charles Mariani, directeur de la stratégie numérique d’Universal Music France, on sent que malgré l’utilisation de ces mots, ils sont assez peu compris par les professionnels du secteur », a-t-on constaté.
Le panel sur le Digital et le Banking a ainsi permis aux artistes, producteurs, managers et autres acteurs de la musique africaine francophone de donner des éclairages sur les concepts encore mal compris. Les explications fournies concernant les changements apportés par le digital dans le secteur et aux questions de droits d’auteurs et de droits voisins ont été très suivies. L’occasion pour les professionnels de l’industrie musicale présents d’enregistrer les bonnes pratiques.
Les intervenants ont souligné, en outre, que les bénéfices du streaming étaient bien réels. Certains artistes ivoiriens génèrent 30 000 euros de revenus trimestriels grâce à cette technologie. Pour Magali Palmira Wora, chargée de l’Afrique francophone chez le distributeur américain de contenus musicaux The Orchard, les opportunités sont nombreuses mais le streaming rencontre aussi des obstacles qu’il faudrait surmonter.
Il s’agit avant tout de sensibiliser le public selon le service de streaming musical Boomplay. Les moyens de paiements adaptés au continent pour les abonnements au streaming musical sont disponibles. Le Mobile Money est évidemment apparu comme un moyen évident mais le paiement par crédit téléphonique et le rôle des banques ont également été mis en avant.
Concernant les droits des professionnels du secteur, les professionnels de l’industrie musicale d’Afrique francophone ont pu se rendre compte qu’ils ne bénéficiaient pas des droits qui leurs sont dus par de nombreuses plateformes. Le ministre de l’emploi et de la protection sociale, Adama Kamara, en a profité pour informer les musiciens qu’ils avaient également l’occasion de cotiser pour leurs retraites grâce au régime social des travailleurs indépendants.