Lancement de la 3ème édition de la foire dénommée « Au carrefour du Terroir » (ACAT), le lundi 12 décembre 2022 à Abidjan-Plateau. Placée cette année sous le thème de "La problématique de l’accès aux équipements", l’ACAT 2022 a pour objectif d’offrir un cadre de promotion des produits locaux, de favoriser les échanges et de créer des opportunités d’affaires entre les opérateurs afin d’accroître le taux de transformation.

« Cet événement est en soi une vitrine pour le monde agricole et permet de mettre en lumière la richesse et la diversité d’une communauté agricole plurielle, fière du fruit de ses mains. L’ACAT est, en effet, un autre cadre de valorisation du dur labeur de nos braves paysans », a affirmé Kobenan Kouassi Adjoumani, ministre d’État, ministre de l’Agriculture et du Développement rural. Il a rappelé que dans la grande Vision du Président de la République de faire de la Côte d’Ivoire, un pays à croissance économique soutenue et forte, la transformation agricole est inscrite au rang de ses priorités.

Á cette occasion, il a rendu un hommage particulier aux dynamiques femmes, pour leur bravoure et pour leur engagement au profit du développement de notre agriculture et du rayonnement de notre production locale au-delà même de nos frontières. Le ministre d’État a également invité l’ensemble de la population à la consommation des produits locaux transformés, qui sont des produits de qualité dont la consommation permettra de réduire les coûts des produits concurrentiels sur les marchés. La ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Nassénéba Touré, qui a révélé que les femmes représentent 70% de la main d’œuvre agricole ivoirienne, a souhaité la décentralisation de la célébration de l’ACAT et qu’on en fasse une célébration nationale.

Yolande Kouakou est transformatrice de produits agricoles depuis 2018, notamment du manioc en plusieurs dérivés : le placali déshydraté en poudre et le placali séché à l’ombre (kôgôdé) pour qu’ils soient plus exportables. « Je suis venue à cette foire pour montrer aussi que nous pouvons transformer nos produits locaux et viser l’exportation car nos produits sont prisés à l’extérieur. Je suis venue aussi pour avoir des débouchés, surtout à l’extérieur. Ces produits sont conservables sur deux ans. Un sachet pèse 500 grammes et peut nourrir cinq personnes », a-t-elle expliqué.

La Société Coopérative Socofé, forte de 72 femmes membres, est spécialisée dans la production, la transformation et la commercialisation des produits maraîchers. Depuis 2014, elle fait de la purée de piment, de tomate, de gombo, d’aubergine. « Aujourd’hui, nous sommes venues exposer notre savoir-faire en matière de vivriers. Nous avons notre propre unité de transformation et nos produits sont vendus dans les supermarchés et supérettes. Et comme nos produits sont des produits du terroir, nous venons pour encourager les Ivoiriens à consommer nos produits locaux transformés. Les femmes membres ont toutes un compte à la COOPEC et ont la possibilité d’avoir des prêts scolaires. La transformation des produits locaux est également une solution aux pertes post-récoltes », a indiqué Sonia Patience, présidente de ladite coopérative.