La promotrice du Festival Abidjan pagne, Aïssata Kane "Cha Kane", confirme que depuis quelques années, le pagne a refait surface dans le domaine de la mode. Or, autrefois, c’était juste une tranche d’âge et une catégorie de personnes qui s’y intéressaient. Mais actuellement le constat est unanime que le pagne a été adopté comme habitude vestimentaire.

Le pagne est considéré comme la rencontre de plusieurs cultures et savoir-faire, car derrière chaque tissu de pagne se trouve un génie créateur qui est soit celui d’un pays, d’un peuple ou d’une civilisation. Et cela, ’Cha Kane’’ veut les mettre en exergue sous les feux des projecteurs.

Sur le continent africain, le pagne est fréquemment utilisé pour renforcer les liens qui unissent les membres d’une famille ou d’un groupe socio-professionnel lors des cérémonies marquant la vie de la communauté. Ce faisant, le pagne n’est plus un vêtement, mais une valeur de référence, un signe de reconnaissance social, un symbole reconnu et admis par tous. Il fait partie de l’héritage culturel des peuples et les événements comme le Festival Abidjan pagne veulent faire connaître les produits innovants dérivés de cet or blanc.

« A travers le Festival Abidjan pagne, notre ambition est de proposer qu’une réflexion soit menée pour qu’autour du pagne, une véritable intégration économique soit consolidée par des projets de création des industries textiles communes », a expliqué "Cha Kane" qui a aussi noté que la production du coton représente pour nombre d’Etats africains un secteur économique vital. 

La présidente de l’Association des créateurs de modes de Côte d’Ivoire, Nadia Druide, s’est aussi réjouie de la célébration du pagne à travers les cultures et les traditions, socles de l’inspiration des créateurs de modes qui utilisent cette matière comme instrument d’expression pour matérialiser leur génie créatif. « Nous sommes préoccupés de savoir ce que devient le coton sur le marché national et international, et nous nous réjouissons que des dames puissent s’approprier cette fierté nationale et valoriser cette matière première dont la transformation rentre dans l’ordre des défis du gouvernement », a souligné pour sa part Franck Anderson Kouassi du Conseil du coton et de l’anacarde.