La Côte d’Ivoire s’est ainsi hissée au 3e rang mondial des pays transformateurs et fournisseurs d’amandes de cajou après le Vietnam et l’Inde. La filière anacarde enregistre, depuis quelques années, de fortes progressions. Avec une chaîne de valeur des plus prometteuses, en termes de création d’emplois et d’amélioration des conditions de vie des producteurs.

Selon le gouvernement ivoirien, les autorités se sont engagées à faire de la filière anacarde, un secteur majeur de l’économie nationale. Et le pays veut devenir le pionnier de la transformation structurelle de cette filière en Afrique et l’acteur majeur de ce secteur dans le monde. L’objectif étant de créer des emplois et de la richesse permettant d’améliorer les conditions de vie de nos populations.

Depuis une décennie, la filière anacarde a connu une importante progression, tant dans sa production que dans sa capacité de transformation. En onze ans, le pays a doublé sa production, passant ainsi de 400 mille tonnes en 2011 à 1 million de tonnes en 2022. Au terme de la campagne 2022, ce sont 1 028 172 tonnes de noix de cajou qui ont été enregistrées. Ce résultat de production correspond à une hausse de 6% par rapport aux 968 676 tonnes enregistrées en 2021.

La réforme gouvernementale intervenue en 2013, garantissant un prix d’achat aux cultivateurs de noix de cajou, à travers un système de "prix plancher", a contribué à améliorer les conditions de vie des producteurs. Pour la campagne 2023 de commercialisation, le prix bord champ plancher obligatoire du kg de noix brute de cajou bien séchée et bien triée, ne comportant aucune matière étrangère, est fixé à 315 FCFA contre 305 FCFA pour la campagne 2022.

719 900 tonnes de noix brutes de cajou ont été exportées en 2022 contre 805 748 tonnes en 2021, essentiellement vers le Vietnam et l’Inde. Le volume de noix brutes transformées localement a poursuivi son ascension avec 224 036 tonnes réalisées par 27 unités, soit 21,8% de la production totale commercialisée. Le taux de transformation locale était de 9% en 2018 avec 68 515 tonnes de noix brutes transformées. Comme pour les principales productions agricoles, l’ambition affichée par le gouvernement est de transformer localement d’ici 2030 plus de 50%. Et pour y parvenir de nombreuses actions ont été menées.