Le ministre des Ressources animales et halieutiques, Sidi Tiémoko Touré, a présenté, ce jeudi 20 avril 2023, la politique du gouvernement dans le secteur dont il a la charge de développer. Il a indiqué, à l’occasion, que la mise en œuvre de cette politique permettra à la Côte d’Ivoire de se rapprocher de son objectif de la souveraineté alimentaire avec une couverture de plus de 65% des besoins de consommation des populations en produits animaux et halieutiques en 2026 contre 26,7% en 2019. Ce qui réduira substantiellement les importations en produits animaux et halieutiques et la sortie de devise de plus de 451,5 milliards de FCFA.
Pour l’atteinte de cet objectif, le gouvernement, a-t-il rappelé, a adopté la Politique Nationale de Développement de l’Élevage, de la Pêche et de l’Aquaculture (PONADEPA) qui met l’accent sur les filières porteuses à fortes croissances que sont les bovins, la volaille, le porc, et l’aquaculture pour atteindre l’autosuffisance en protéines animales. « Ainsi, pour les cinq années à venir, la PONADEPA (2022-2026) à travers ces cinq stratégies mettra un accent particulier sur la bonne gouvernance, notamment, la modernisation et le renforcement du cadre institutionnel et réglementaire, et permettra de lever toutes les entraves qui handicapent le développement durable en impliquant davantage le secteur privé », a-t-il expliqué.
C’est pourquoi, le ministre a invité les investisseurs et les jeunes, à s’intéresser au secteur des ressources animales et halieutiques. « Il est attendu non seulement l’accompagnement de partenaires techniques et financiers, mais aussi un appui conséquent du privé pour répondre aux orientations du Gouvernement afin de faire des Ressources animales et halieutiques un secteur attrayant porté par des systèmes de production tournés vers le marché, respectueux de l’environnement et de la biodiversité ».
Poursuivant, Sidi Tiémoko Touré a souligné que cette vision basée sur des systèmes de productions modernes est fortement centrée sur la promotion des PME dédiées au secteur. « Les récentes réformes juridiques opérées dans le secteur en sont un solide gage », a-t-il rassuré. À l’en croire, le secteur des Ressources animales et halieutiques du pays regorge d’énormes potentialités. Cependant, la production nationale ne couvre que 44% des besoins en viandes (bovines, ovines, caprines et volailles…), 19,1% des besoins en lait et 16% des besoins en produits halieutiques. Ce qui engendrent des importations massives de produits animaux et halieutiques.