La production du champ de pétrole Baleine en Côte d’Ivoire est imminente. Ce champ devrait produire plus de 2 milliards de barils de pétrole brut et plus de 2400 à 3300 milliards de pieds cubes de gaz naturel en deux phases. Le consortium ENI, une société multinationale italienne d’exploitation de pétrole et de gaz, mise beaucoup sur ce projet qu’il développe en partenariat avec Petroci, la compagnie pétrolière nationale ivoirienne.
Selon le consortium ENI, la première phase, prévue pour commencer en 2023, représentera 15 % de la production totale du champ, tandis que la seconde phase devrait durer 30 ans. Des forages récents dans Baleine E1X ont révélé des réserves encore plus importantes de pétrole et de gaz dans le bloc adjacent, portant les quantités estimées totales à environ 2,5 milliards de barils de pétrole et 3 300 milliards de pieds cubes de gaz, dépassant les projections antérieures de 25 %.
On sait en outre que le navire FPSO nommé Baleine a quitté Dubaï le 6 avril à destination de la Côte d’Ivoire pour commencer la production, dix-huit mois après la découverte commerciale du champ Baleine. Le navire a une capacité de traitement de 15 000 barils/jour de pétrole brut, une capacité de stockage de 650 000 barils, une capacité de déchargement de 520 000 barils, un traitement de l’eau produite de 7 600 barils/jour et un tirant d’eau de 5,5 mètres. De plus, un pipeline de transport d’hydrocarbures de 80 km a été installé, et le FPSO a été rénové pour répondre aux exigences opérationnelles.
Historiquement, la Côte d’Ivoire a maintenu un niveau relativement modéré de production d’hydrocarbures, avec une moyenne d’environ 30 000 barils par jour. Cependant, avec la phase d’exploitation imminente du champ Baleine, la production de pétrole brut du pays devrait augmenter de 50% à court terme, annonçant un changement transformateur.
Selon la Chambre Africaine de l’Energie, la Côte d’Ivoire est susceptible de bénéficier du gaz naturel associé, qui peut être utilisé pour alimenter ses centrales électriques, renforçant ainsi la sécurité et la durabilité énergétiques du pays. Ces développements considérables ont également le potentiel de favoriser la collaboration régionale, car des projets offshore similaires sont en cours dans le bassin régional, notamment en Mauritanie et au Sénégal.