l’ouverture partielle du 4ème Pont reliant la commune de Yopougon et celle du Plateau, a fluidifié la circulation sur cette autoroute


Aux heures de pointe ou en cas d’accident, l’utilisation de la voie express Adjamé-Yopougon ou Yopougon-Adjamé, selon d’où l’on vient, était un parcours du combattant, en raison de la récurrence de grands embouteillages. Mais, l’ouverture partielle du 4ème Pont reliant la commune de Yopougon et celle du Plateau, a fluidifié la circulation sur cette autoroute. La hantise du bouchon qui s’emparait des usagers de ce tronçon, notamment aux heures de pointe, a beaucoup diminué.

Oumar Diomandé, la quarantaine révolue, chef mécanicien automobile réside à Gesco, un quartier situé à l’entrée de la commune de Yopougon, en venant de l’autoroute du Nord. Chaque jour, il se rend dans son garage situé à la Riviera-Attoban, à Cocody. « De chez moi à mon garage, je faisais plus d’une heure dans la circulation. Mais aujourd’hui, trente minutes sont largement suffisantes pour rallier Attoban.

J’ai été agréablement surpris de constater que la voie Yopougon-Adjamé est beaucoup dégagée ces temps-ci. Le 4ème Pont y est pour quelque chose. Tous ceux qui habitent les quartiers Toits-Rouges, Koweït, Camp Militaire, Sideci, Niangon, voire Songon, prennent désormais le 4ème Pont. Ce qui libère la voie express Adjamé-Yopougon, pour notre bonheur », raconte visiblement heureux, ce chef mécanicien.

Il affirme qu’à cause des embouteillages avant, il rentrait « du boulot chaque soir vers 21h juste pour éviter le bouchon. Sans oublier les gros camions qui circulent à partir de 21h, ce qui cause aussi des ralentissements ». « Désormais, je rentre à la maison à 19h. Même pendant la période de la CAN 2023, on pensait que les bouchons monstres sur l’autoroute allaient doubler. Mais tout était fluide sur cet axe », relève-t-il.

Amanie Siriki, veuve et mère de deux enfants, vit à Yopougon-Andokoi. Parallèlement à son activité de vente de " pain - condiments" , elle se rend souvent à Adjamé pour acheter des accessoires féminins (bijoux, robes, etc.) qu’elle revend dans son quartier. « Sincèrement, je vais à Adjamé maintenant avec moins de peur et de crainte des embouteillages. C’est comme si je quittais ma maison pour mon lieu de vente situé à proximité, tellement l’autoroute Yopougon-Adjamé est libre. Les tarifs des minicars ‘’gbakas’’ qui étaient souvent de 500 FCFA aux heures de pointe sont revenus à 200 FCFA, 300 FCFA au maximum. Mais tout ça, c’est grâce au 4ème Pont. Même souvent dans nos causeries entre femmes commerçantes dans le gbaka, nous reconnaissons que le bouchon sur ce tronçon a beaucoup diminué », témoigne-t-elle.

Tchègbè Koné est chauffeur de minicar sur la ligne de transports en commun entre Yopougon-Siporex et Cocody II Plateaux Mobil. « Chaque matin, je passe par l’autoroute pour déposer mes clients. Franchement, le tronçon Adjamé-Yopougon est devenu fluide. Ça nous permet de gagner du temps et de revenir chercher les autres passagers qui vont au boulot. Cela augmente notre recette. Nous saluons le Président Alassane Ouattara pour le 4ème Pont ».

Florent Kouassi est chauffeur de bus SOTRA. Au volant du bus n°37 dédié à la ligne Yopougon camp militaire - Plateau en passant par Adjamé, il témoigne : « Non seulement, le bouchon a diminué, mais également les petits vendeurs d’eau, de friandises et autres aliments, ne sont plus trop présents au niveau du Banco. 

Leur présence entre les véhicules du fait des ralentissements intempestifs créait souvent des accidents, parfois mortels. Le fait que les véhicules roulent désormais à une bonne allure ne leur permet plus d’y exercer leurs activités. Des vies sont ainsi préservées ». Pour rappel, c’est le 10 janvier 2024 que la première partie de 4ème Pont a été ouverte à la circulation.