La Côte d’ivoire se prépare à accueillir du 21 au 28 septembre prochain la première édition du Festival Ouest-africain des Arts et de la Culture (Ecofest). Annoncé début 2024 et coorganisé par la CEDEAO et l’UEMOA, il s’agit du 1er festival culturel d’envergure ouest-africaine.
Si les organisateurs veulent y promouvoir les différents arts de vivre et cultures de la sous-région, l’Ecofest a également un objectif économique à long terme.
« Au-delà de la culture, la dimension donnée à cet événement est l’intégration, la cohésion sociale. Il s’agit de transformer, de mettre en évidence tous les aspects culturels de l’espace communautaire et de faire de la culture un levier économique » a déclaré Mamadou Serifo Jaquité, commissaire chargé du développement humain de l’UEMOA.
Pour les organisateurs, l’événement a également pour but de susciter une économie régionale dans le secteur de la culture.
« L'édition inaugurale du Festival des Arts et de la Culture de l'Afrique de l'Ouest, célébrant la riche diversité des arts et de la culture de l'Afrique de l'Ouest, à travers le patrimoine immatériel et matériel.
Ecofest est né de l'adoption de l'Accord-cadre culturel par les chefs d'État et de Gouvernement en 1987 », ont tenu à souligner les organisateurs qui ont choisi cette fois comme thème : « La culture : un catalyseur pour la paix, la diversité et l'intégration économique et sociale en Afrique de l'Ouest ».
Ecofest va démarrer par une grande cérémonie d'ouverture, suivie de 7 jours de manifestations culturelles et artistiques, de rencontres professionnelles et de performances artistiques, d’exposition d’art, pour aboutir à une cérémonie de clôture célébrant le riche patrimoine de la région ouest africaine.
L’événement sera aussi l’occasion d’engager les acteurs publics et privés du secteur de la culture pour la promotion de la richesse culturelle de la sous-région.
Selon le rapport « The Creative Economy Outlook 2024 » de la CNUCED, l’Afrique a généré 4 milliards USD en exportations de services créatifs en 2022. Au niveau des exportations de biens créatifs, le continent a généré la même année 2,4 millions USD.
C’est encore très loin des 720 milliards USD générés par l’Europe, principal exportateur de services créatifs, et des 438 milliards USD générés par l’Asie, plus gros exportateur de biens créatifs. Il y a en dehors des questions de narratif, une économie florissante autour de la culture, et les organisations régionales africaines semblent avoir décidé d’en faire bénéficier le continent.
