La période festive de fin d’année est bien là. Le marché d’Adjamé d’Abidjan est noir de monde. Commerçants, revendeurs et acheteurs arpentent les allées bondées, cherchant les meilleurs articles aux meilleurs prix. Sur place l’on peut trouver des gadgets, des objets de décoration, les vêtements de fête, des jouets... qui restent les articles les plus prisés pendant cette période.
Evidemment, les préoccupations autour de l’évolution des prix demeurent. Si cette période est synonyme de joie, elle représente également un défi financier pour les parents. Le coût des articles connaît une hausse notable.
Un constat confirmé par une mère de famille. Rita, vendeuse de vêtements, note pour sa part que cette période est cruciale pour ses recettes : « Les fêtes de fin d’année sont très importantes pour nous. C’est le moment où nous réalisons les meilleures ventes de l’année. Du 1er au 26 décembre, nous vendons surtout des articles pour enfants et à partir du 27, c’est au tour des grandes personnes ».
Selon un observateur averti de la société ivoirienne, la population veut se faire plaisir malgré la vie chère. « On consomme beaucoup, on achète de nouveaux vêtements, on prépare de bons repas, on veut faire la fête pour marquer le passage à la nouvelle année », constate-t-il avant d’ajouter qu’Abidjan se transforme en une ville lumières et renforce l’esprit de fête.
Les grandes artères s’illuminent de mille feux, les décorations scintillent dans les communes, et les espaces publics se parent de leurs plus beaux habits. Décorations somptueuses, marchés bondés, embouteillages interminables et animations festives transforment le quotidien des Abidjanais.
La célébration des fêtes de fin d’année est également synonyme de voyages en direction des villes et villages de Côte d’Ivoire. Les gares routières sont prises d’assaut par une foule de candidats au départ. On sait en outre que la police nationale, la gendarmerie, les Forces Armées de Côte d'Ivoire (FACI), les douanes et les agents des Eaux et Forêts sont en alerte pour combattre la criminalité dans les zones névralgiques et permettre aux populations de fêter en toute quiétude.
« La sécurisation des fêtes de fin d'année est une tradition. Cette année encore cette période très animée fait l'objet d'une attention particulière au sein des grands commandements pour assurer la sécurité des personnes et des biens », a-t-on fait savoir.
Rappelons enfin qu’à chaque fin d’année, on assiste à des grandes discussions sur les fêtes dédiées. Interdites ou pas dans l’islam, des débats se tiennent par-ci et par-là. Chaque prêcheur donne son avis différent de celui des autres.
Parmi les avis, on décompte trois principaux, ceux qui sont strictement contre, d’autres qui sont pour et les modérés. En tout cas, tout le monde s’accorde sur le fait que le but fondamental de l’Islam et de toutes les religions monothéistes est de promouvoir la morale et les bonnes vertus. Si peut ne pas fêter, mais on ne dénigre pas non plus.
