Le gouvernement table pour 2025 sur une croissance économique de 7 %, soutenue par des investissements dans les infrastructures, l’augmentation ...


Le gouvernement table pour 2025 sur une croissance économique de 7 %, soutenue par des investissements dans les infrastructures, l’augmentation de la production de cacao en réponse à la hausse des prix de cette matière première, le développement des chaînes de valeur agro-industrielles, et le développement des hydrocarbures notamment l’exploitation du champ de Baleine.

Avec un budget prévisionnel de 15 339,2 milliards de F CFA pour 2025, le pays dispose de ressources financières plus ou moins conséquentes pour atteindre ses objectifs. Côté inflation, les prévisionnistes estiment qu’elle devrait baisser en dessous de l’objectif de 3 % fixé par l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) en 2025, grâce à l’augmentation de l’offre locale de denrées alimentaires.

D’après les analystes, les atouts économiques du pays résident en son potentiel agricole et agro-industrielles propices au développement de chaine de valeur, en son fort potentiel à promouvoir l’économie verte dans divers domaines, dans la disponibilité des ressources minières variées et d’hydrocarbures, en son marché régional de 340 millions d’habitants et enfin en son potentiel touristique faiblement exploité.


Le pays fait désormais partie des 10 premières économies africaines en se classant à la 9ème place devant la Tanzanie.


Parmi les 10 premières économies africaines

Mais pour maintenir un taux de croissance fort, la Côte d’ivoire doit être plus résiliente face aux impacts des changements climatiques et des chocs externes. La réduction de la fragilité dans les zones frontalières du nord, la consolidation de la paix et de la stabilité politique avec l’élection présidentielle en octobre 2025, ainsi que le relèvement du taux de la pression fiscale sont aussi des paramètres à tenir en compte.

Pour rappel, l’économie ivoirienne a affiché un taux croissance de 6,1 % contre 6,2% en 2023. La croissance est portée ces dernières années par le secteur secondaire et tertiaire, le renforcement du dispositif énergétique et électrique, la réalisation d’infrastructures routières, en eau potable et les fruits des efforts entrepris en matière de coopération et de diplomatie économique.

Le pays fait désormais partie des 10 premières économies africaines en se classant à la 9ème place devant la Tanzanie. Il est le 3ème pays d’Afrique francophone derrière l’Algérie et le Maroc et 2ème pays d’Afrique de l’Ouest derrière le Nigéria. Le Chef de l’État, Alassane Ouattara, a salué cette performance remarquable, d’autant que la plupart des économies du top 10 africain reposent sur les industries extractives comme le pétrole et les minerais.

Plus de 3 000 milliards de F CFA investis

La Côte d’Ivoire a également rehaussé sa notation de Ba3 à Ba2, une reconnaissance de la solidité économique, selon l’agence de notation américaine Moody’s, qui a dévoilé cette information en mars 2024. Cette révision positive de Moody’s souligne l’amélioration de la capacité de la Côte d’Ivoire à honorer ses engagements financiers, réduisant ainsi le niveau de risque perçu par les investisseurs. 

Ce réajustement positionne le pays comme le deuxième meilleur crédit d’Afrique sub-saharienne, derrière le Botswana et partage la même catégorie de notation que des nations économiquement significatives telles que l’Afrique du Sud, le Brésil et le Vietnam.

Dans le cadre du Plan national de développement (PND) 2021-2025, plus de 3 000 milliards de F CFA ont été investis dans les infrastructures routières. Ces fonds ont permis de construire 260 km d’autoroutes, de bitumer 1 500 km de routes interurbaines et de renforcer 2 000 km de routes existantes. 


Dans le cadre du Plan national de développement (PND) 2021-2025, plus de 3 000 milliards de F CFA ont été investis dans les infrastructures routières


Le secteur de l’électricité bénéficie de 198 milliards de F CFA pour porter le taux de couverture nationale à 95 % en 2024. Parallèlement, un accord pour la mise en Å“uvre du projet d’Appui à la sécurité de l’eau et de l’assainissement (PASEA) financé par la Banque mondiale (825 millions de dollars) a été signé.
 
Rappelons enfin que les autorités ivoiriennes et les services du FMI sont parvenus en septembre 2024 à un accord concernant à la fois la troisième revue du programme de réformes économiques de la Côte d’Ivoire appuyé par les accords au titre du MEDC et de la FEC, et la deuxième revue du programme de réformes du changement climatique appuyée par l’accord au titre de la FRD. L’accord MEDC/FEC porte sur un montant de 2,6 milliards de DTS (environ 3,5 milliards de dollars).