NEC Corporation, une entreprise japonaise des technologies de l’information et des réseaux, en partenariat avec le Fonds international de développement agricole (FIDA), a lancé un programme d'accélération de la transformation numérique du secteur agricole.


NEC Corporation, une entreprise japonaise des technologies de l’information et des réseaux, en partenariat avec le Fonds international de développement agricole (FIDA), a lancé un programme d'accélération de la transformation numérique du secteur agricole. Un programme qui devrait intéresser particulièrement la Côte d'Ivoire qui a fait de la digitalisation un axe stratégique majeur pour la transformation de son secteur agricole.


Selon les explications fournies, le projet inclura le déploiement pilote de solutions comme CropScope, une plateforme d’agriculture de précision fondée sur la télédétection et l’analyse de données, et e-Voucher, un système de bons électroniques pour faciliter l’accès aux intrants et aux subventions. Pour les petits exploitants, qui représentent plus de 80 % des acteurs de la filière, ces technologies pourraient changer la donne. L’accès en temps réel à des conseils agricoles, à des financements adaptés et à des marchés structurés améliorerait les rendements, sécuriserait les revenus et renforcerait la résilience économique des producteurs. 


La réussite du partenariat NEC–FIDA dépendra toutefois de l’inclusion numérique. Or, moins de 20% des agriculteurs utilisent Internet, selon un rapport de l’Union internationale des télécommunications (UIT). A noter toutefois que des initiatives, comme les plateformes numériques agricoles soutenues par la Banque mondiale en Afrique de l’Ouest, ont déjà prouvé leur efficacité en reliant les producteurs aux marchés et aux services financiers. Pour transformer l’essai, il est notamment nécessaire d'investir massivement dans les infrastructures, développer les compétences numériques des producteurs et assurer un suivi transparent des résultats.


« Nous sommes ravis de collaborer avec NEC pour mettre en œuvre des solutions qui intègrent les technologies numériques dans les chaînes de valeur agricoles. Le développement des infrastructures publiques numériques, accompagné de services numériques évolutifs, est essentiel pour dynamiser les économies rurales, créer de nouvelles opportunités et accroître les revenus de millions de producteurs vulnérables », a déclaré Alvaro Lario, président du FIDA, qui a aussi rappelé que le secteur agricole demeure stratégique : il pèse 23 % du PIB de l’Afrique subsaharienne et mobilise environ 60 % de la population active. 


Le FIDA indique que ses projets ont déjà permis à 95 millions de personnes d’augmenter leurs revenus et contribué à créer 200 000 emplois entre 2022 et 2024. De son côté, la Banque africaine de développement estime que l’agribusiness africain pourrait générer 1000 milliards de dollars d’ici à 2030, grâce à l’accord de libre-échange continental. A savoir enfin que le japonais NEC (Nippon Electric Company) est une entreprise multinationale spécialisée dans les technologies de l'information et de l'électronique, fournissant des solutions informatiques, des systèmes de télécommunication, des services de cloud computing, d'intelligence artificielle et de cybersécurité. Fondée en 1899, l'entreprise est basée à Tokyo et fait partie du groupe Sumitomo. NEC propose des plateformes numériques basées sur la télédétection et l'analyse de données, ainsi que des systèmes de bons électroniques pour améliorer l'accès aux intrants agricoles.