Réuni le lundi 6 octobre 2025 au siège de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) à Dakar, le Conseil des ministres statutaire de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) a tenu sa session ordinaire sous la présidence d’Adama Coulibaly, ministre ivoirien des Finances et du Budget. En présence du président de la Commission de l’UEMOA, Abdoulaye Diop, et du commissaire Mahamadou Gado, chargé des Politiques économiques et de la Fiscalité intérieure, les ministres ont dressé un tableau globalement positif de la conjoncture économique régionale.


Réuni le lundi 6 octobre 2025 au siège de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) à Dakar, le Conseil des ministres statutaire de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) a tenu sa session ordinaire sous la présidence d’Adama Coulibaly, ministre ivoirien des Finances et du Budget. En présence du président de la Commission de l’UEMOA, Abdoulaye Diop, et du commissaire Mahamadou Gado, chargé des Politiques économiques et de la Fiscalité intérieure, les ministres ont dressé un tableau globalement positif de la conjoncture économique régionale.


Dans son allocution d’ouverture, Adama Coulibaly a salué « l’engagement au service de notre Union et de l’intégration sous-régionale » manifesté par la présence effective des membres du Conseil. Il a souligné la résilience de l’économie ouest-africaine, capable de maintenir une dynamique de croissance dans un contexte mondial encore marqué par des tensions géopolitiques, la volatilité des prix des matières premières et les effets résiduels des chocs climatiques.


Selon les données présentées, le Produit Intérieur Brut (PIB) de la zone UEMOA a progressé de 6,5 % au deuxième trimestre 2025, après 7,0 % au trimestre précédent. Sur l’ensemble de l’année, la croissance réelle devrait atteindre 6,3 %, un niveau identique à celui observé en 2024. Cette performance, saluée par le président du Conseil, repose sur la vitalité de la consommation intérieure, notamment celle des ménages, ainsi que sur la poursuite des investissements publics dans les infrastructures énergétiques et de transport. Ces leviers, essentiels à la compétitivité et à l’intégration économique, confirment la pertinence des politiques coordonnées au sein de l’Union.


Sur le plan budgétaire, l’UEMOA semble également sur la voie de la consolidation. Adama Coulibaly a relevé une réduction du déficit global de l’Union, qui devrait passer de 5,1 % du PIB en 2024 à 3,7 % en 2025, avant d’atteindre 3,2 % en 2026. Cette amélioration traduit les efforts conjoints des États membres pour renforcer la mobilisation des recettes fiscales tout en maîtrisant leurs dépenses publiques. L’objectif affiché est de ramener progressivement le déficit sous le seuil communautaire de 3 %, conformément aux critères de convergence fixés par l’Union.


Cette évolution favorable témoigne d’une gestion plus rigoureuse des finances publiques, soutenue par les réformes fiscales en cours et une meilleure gouvernance économique. Toutefois, les ministres n’ont pas manqué de rappeler la nécessité de rester vigilants face aux aléas extérieurs — notamment la hausse des coûts de financement internationaux et les risques sécuritaires dans certaines zones. En dépit de ces défis, l’UEMOA affiche une trajectoire encourageante, conciliant croissance soutenue, discipline budgétaire et cohésion régionale. "Le message du président Adama Coulibaly résonne comme un appel à la persévérance : poursuivre la transformation structurelle des économies ouest-africaines pour consolider une croissance inclusive et durable", a aussi fait savoir l'organisation régionale.