Endeavour Mining progresse dans son projet aurifère Assafou en Côte d’Ivoire. Dans son rapport financier du troisième trimestre publié le 13 novembre, la compagnie a annoncé que l’étude d’impact environnemental du projet a été officiellement validée par les autorités ivoiriennes. Ce feu vert réglementaire permet au groupe minier d’accélérer les démarches en vue de la construction de cette future mine, programmée pour débuter au second semestre 2026.
L’approbation de l’étude environnementale constitue un jalon indispensable dans le cycle de développement d’un projet minier. Elle confirme la conformité d’Assafou aux exigences environnementales et sociales de l’État ivoirien, et permet à Endeavour Mining de poursuivre son calendrier avec davantage de visibilité. Selon l’étude de préfaisabilité publiée fin 2024, le projet présente un potentiel exceptionnel : Assafou pourrait produire en moyenne 329 000 onces d’or par an durant ses dix premières années d’exploitation. Un niveau de production qui en ferait l’un des projets aurifères les plus ambitieux du portefeuille d’Endeavour.
Pour transformer ce potentiel en réalité, plusieurs étapes restent toutefois à franchir. Endeavour prévoit de publier une étude de faisabilité au premier trimestre 2026. Ce document, plus détaillé et plus engageant que l’étude de préfaisabilité, permettra de confirmer la viabilité économique, technique et environnementale du projet. Parallèlement, la société espère obtenir, dans la même période, son permis d’exploitation, indispensable pour lancer officiellement les travaux. Si ce calendrier est respecté, la construction d’Assafou pourrait débuter dans la seconde moitié de 2026, pour une mise en service attendue en 2028.
Assafou occupe une place de choix dans la stratégie de croissance d’Endeavour Mining. Avec ce projet, le groupe ambitionne de disposer d’un sixième site de production en Afrique de l’Ouest, où il est déjà solidement implanté. En Côte d’Ivoire, l’entreprise exploite les mines d’Ity et de Lafigué ; au Burkina Faso, Houndé et Mana ; et au Sénégal, Sabodala-Massawa. L’ajout d’Assafou permettrait à Endeavour de soutenir sa croissance organique, estimée à 36 % entre 2024 et 2030, selon les projections de la société. Mais le projet revêt également un intérêt national. La Côte d’Ivoire vise en effet une augmentation significative de sa production industrielle d’or, avec l’objectif d’atteindre 100 tonnes d’ici 2030. L’entrée en production d’Assafou contribuerait de manière importante à cette dynamique, renforçant le rôle du secteur aurifère dans l’économie ivoirienne, tant en termes d’exportations que de création d’emplois et de recettes fiscales.
Reste un défi majeur : le financement. L’étude publiée en 2024 estimait les investissements nécessaires à la construction du site à environ 734 millions de dollars. Ce montant pourrait être révisé dans la prochaine étude de faisabilité, en fonction des conditions de marché et de l’évolution des coûts. Assurer le financement complet dans les délais sera déterminant pour éviter tout glissement de calendrier. Pour l’heure, la validation de l’étude environnementale constitue un signal fort et positif. Elle confirme la maturité du projet Assafou et permet à Endeavour Mining d’avancer vers les prochaines étapes, dans un contexte où la demande mondiale en or reste soutenue et où l’Afrique de l’Ouest continue de s’affirmer comme un pôle majeur de l’exploitation aurifère internationale.

