...le continent africain ne représente que « 1 % » de l’affacturage mise en œuvre par les entreprises au niveau mondial.


« L’affacturage est de plus en plus usité au niveau mondial mais n’est que très « peu utilisée chez nous » selon le Secrétaire Général de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), Abdoulaye Seck. Selon plusieurs études, le continent africain ne représente que « 1 % » de l’affacturage mise en œuvre par les entreprises au niveau mondial.

L’affacturage ou factoring, est une technique de gestion financière qui consiste, pour une entreprise, à confier, dans le cadre d’un contrat, la gestion de ses créances clients à une société financière appelée affactureur ou factor. Ce procédé permet à l’entreprise de financer ses créances et de récupérer de la trésorerie. L’affactureur procède alors, moyennant une rémunération, au recouvrement des créances, à la gestion des encaissements et à la garantie des risques clients.

Cette technique de financement cible tout particulièrement les PME confrontées à des difficultés de trésorerie pour financer leur cycle d’exploitation ou pour faire face à leurs dépenses courantes de fonctionnement, et qui ont difficilement accès aux prêts classiques par manque de garanties suffisantes.

Partant de ce constat, la Bceao à travers le Centre Ouest-africain de formation et d’études bancaires (Cofeb), en partenariat avec Afreximbank et Factors Chain International (FCI), a entrepris des actions visant à vulgariser les instruments alternatifs de financement et à faciliter l’appropriation de la Loi Uniforme sur l’affacturage. Du 7 au 9 juin 2023, des cadres supérieurs des banques africaines, des fonctionnaires, des régulateurs et entrepreneurs désireux de lancer une activité d’affacturage ont bénéficié d’un renforcement des capacités sur l’affacturage international, ses avantages et ses opportunités de croissance.

« Nous sortons très satisfait de ces trois jours de formation et d’échange. Ils nous ont permis de comprendre que l’affacturage est un produit innovant, mais surtout alternatif au financement traditionnel qui pose beaucoup de soucis aux entreprises et aux PME. J’appelle les banques à y mettre un accent particulier avec l’assurance-crédit qui l’accompagne. Et aux PME de s’en approprier pour leur bien-être et celui des Etats », a déclaré le conseiller du ministre de l’Economie et des Finances de la Côte d’Ivoire, Siaka Fanny, dont les propos ont été recueillis par Apanews.

Les sessions, qui se sont déroulées en français et en anglais, ont offert l’opportunité aux établissements de crédit et aux institutions de microfinance de mieux comprendre et de s’approprier les dispositions clés de la Loi Uniforme sur l’affacturage dans l’Union monétaire Ouest-africaine.