Le Premier Ministre, Robert Beugré Mambé, a sollicité l’appui des bailleurs de fonds et du secteur privé pour une participation au financement de l’action climatique en Côte d’Ivoire.


Le Premier Ministre, Robert Beugré Mambé, a sollicité l’appui des bailleurs de fonds et du secteur privé pour une participation au financement de l’action climatique en Côte d’Ivoire. Il a lancé cet appel au cours de la Table ronde organisée à cet effet, le vendredi 05 juillet 2024 à Abidjan. Et de préciser que pour les contributions déterminées jusqu'en 2030, "les ressources nécessaires sont estimées à 22 milliards de dollars, représentant environ 17 % du PIB".

Pour le Chef du gouvernement, face au défi et enjeux climatiques, la participation à la lutte nécessite des investissements importants à mobiliser rapidement pour réduire la vulnérabilité du pays. Car ces fléaux écologiques menacent l'économie, le développement durable et la sécurité des populations. « Cela se traduit par une perte de 2,17 à 5 milliards de dollars de richesse et plonge au moins un million de personnes sous le seuil de la pauvreté », a-t-il souligné.

Robert Beugré Mambé a, par ailleurs, rappelé les efforts du gouvernement pour inverser les tendances dans la lutte contre ce fléau. Il a fait savoir que le pays s’est engagé à réduire ses émissions de gaz à effet de serre, passant initialement de 28 % à 30,40% d'ici à 2030. Cet engagement du gouvernement a été renforcé par l’initiative Abidjan Legacy Program lancé en marge de la COP15, etc.

Rappelons par ailleurs que le 15 mai dernier, la directrice des Opérations de la Banque mondiale en Côte d’Ivoire, Marie-Chantal Uwanyiligira, a procédé, au cours d’un atelier au Palais de l’Assemblée nationale, à la remise symbolique du Rapport national de la Banque mondiale sur le climat et le développement (CCDR). Cet atelier de restitution organisé par l’Unité de coordination de Abidjan Legacy Program (ALP), en collaboration avec le Projet d’Investissement forestier phase 2 (PIF2), a eu pour objectif de promouvoir une action collective, coordonnée et efficace pour relever les défis climatiques, en engageant les pouvoirs législatif et exécutif dans un dialogue constructif pour le bien-être et la résilience nationale.

Le Rapport national sur le climat et le développement (CCDR) met en évidence les opportunités dans divers secteurs pour un développement plus résilient et inclusif, mais souligne également l’urgence d’actions à court et moyen terme pour atténuer les impacts négatifs du changement climatique, notamment sur des secteurs clés comme le cacao et l’énergie, ainsi que sur les infrastructures urbaines et l’interconnectivité nationale.